
C’est un portrait sans date, vers 1440, une huile sur chêne, de la grandeur d’une feuille A4. Beaucoup font le voyage de Berlin pour aller voir au Staaliche Museen cette « Joconde du Nord ». Le tableau est mentionné dans l’inventaire de Laurent de Médicis : opera di Pietro Cristi da Bruggia. Petrus Christus avait acquis droit de cité à Bruges en 1444. Il s’y imposa entre la mort de Van Eyck et l’arrivée de Memling. Qui est-elle ? Coiffée d’un hennin court, avec un mince col d’hermine, elle est vêtue à la française. Elle n’a ni cils ni sourcils. Souffre-t-elle d’un mal ? Est-elle épilée comme c'était la mode? Elle regarde son spectateur de ses yeux obliques, lisse et lumineuse comme une perle, coquille d'oeuf fragile. Mireille Sorgue : « La jeune fille de Petrus Christus veille au fond, au-dessus du lit que j’ai fait mettre parallèle aux fenêtres », 13, rue Urbain-Vitry, Toulouse, 9 juin 1964.
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