samedi 18 avril 2009

Un visage


C’est un portrait sans date, vers 1440, une huile sur chêne, de la grandeur d’une feuille A4. Beaucoup font le voyage de Berlin pour aller voir au Staaliche Museen cette « Joconde du Nord ». Le tableau est mentionné dans l’inventaire de Laurent de Médicis : opera di Pietro Cristi da Bruggia. Petrus Christus avait acquis droit de cité à Bruges en 1444. Il s’y imposa entre la mort de Van Eyck et l’arrivée de Memling. Qui est-elle ? Coiffée d’un hennin court, avec un mince col d’hermine, elle est vêtue à la française. Elle n’a ni cils ni sourcils. Souffre-t-elle d’un mal ? Est-elle épilée comme c'était la mode? Elle regarde son spectateur de ses yeux obliques, lisse et lumineuse comme une perle, coquille d'oeuf fragile. Mireille Sorgue : « La jeune fille de Petrus Christus veille au fond, au-dessus du lit que j’ai fait mettre parallèle aux fenêtres », 13, rue Urbain-Vitry, Toulouse, 9 juin 1964.

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