samedi 18 avril 2009

Un second visage



Un rameau de genévrier sur l'épaule donne le nom de cette « Princesse d’Este » de Pisanello : Ginevra (huile sur peuplier, 42x29, 6). Son visage peint de profil, comme une médaille, se détache sur un fond d’œillets et d’ancolies, symboles de mort. Un papillon qui volète au-dessus de son front épilé (lui aussi) représente l’âme. Ginevra d’Este épousa en 1434, à 14 ans, Sigismond Malatesta, célèbre pour ses trahisons. Il l’empoisonna quand elle eut 20 ans afin d’en épouser une autre. « Si j’étais innocent, ce serait horrible. Mais j’ai au moins la satisfaction de me dire que je suis coupable. Comme j’ai bien fait de l’être ! Vive ma vie ! » (Montherlant, Malatesta). Mireille aurait-elle connu son histoire ? Elle ne séparait pas les deux visages et disait (20 mars 1963) : « Je n’ai pas d’âge et ne vieillirai pas plus qu’eux. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire